Sommaire
- Deuiller les survivances, Nicolas Chambon
- Horizon sur le deuil : définition, évaluation et prise en soin, Laurent Brodin, Delphine Avrillon et Éric Bui Thanh Huy
- Médicalisation de la fin de vie et transformations du deuil, une perspective sociologique, Marine Boisson
- Le deuil, une relation, Marc-Antoine Berthod
- Les professionnels du champ de l’action médico-sociale face à la mort, qui soutient qui ?, Cynthia Mauro
- La mort au coeur… des soins, Serena Tallarico
- Écrire son deuil, testament de la rue, Nicolas Ordener
- L’exil face au deuil : entre vulnérabilités et ressources créatives, Magali Molinié
- Les deuils des personnes migrantes en situation de précarité, quand la solution est dans le problème, Javier Sanchis Zozaya
- Les spécificités du deuil en situation d’inégalités sociales, Fanny Larue et Marie Tournigand
- La mort vivante, Charlotte Doubovtezky, Clémentine Gay et Marie Millot
Résumé
Ce numéro explore le deuil dans ses multiples dimensions : clinique, sociale, institutionnelle, culturelle et politique… Les articles donnent à voir différentes manières de définir le deuil, de l’accompagner et de faire une place aux morts dans nos sociétés. Ils montrent comment la perte traverse les existences, les métiers, les migrations et les précarités.
En éclairant les deuils empêchés, invisibles ou répétés des personnes en situation de vulnérabilité, ainsi que les épreuves vécues par les professionnels, ce numéro invite
à repenser collectivement nos façons d’accueillir la mort ainsi que celles et ceux qu’elle atteint.
Artiste du numéro : Camille Murgue
Camille Murgue est une illustratrice lyonnaise dont la plume et l’encre de Chine
sur papier sont les outils de prédilection. Ses dessins sont régulièrement exposés
(à Lyon, Paris, Nantes ou New-York) tandis qu’elle travaille, notamment, avec
des marques, des brasseries, et principalement sur l’illustration de pochettes
d’album de groupes de musique.
Ses pièces sont peuplées de figures féminines énigmatiques et fortes, de créatures
hybrides et d’une nature belle et indomptable. Oscillants entre l’étrange et
l’élégant, ces personnages, parfois inventés, parfois librement inspirés de mythes
anciens, de légendes folkloriques ou d’archétypes symboliques, semblent habiter
un univers intemporel où les frontières entre les êtres, la vie et la mort, se dissolvent.
L’artiste aborde la dualité de la vie ; aussi bien sa force que sa fragilité,
sa capacité à la transformation, à l’évolution et au renouvellement. Elle mêle ainsi
le merveilleux au macabre, pour donner à voir des vanités oniriques et sombres.