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A propos de la délocalisation de l’hôpital de Laragne

Dominique FRIARD - Infirmier secteur psychiatrique, Centre de Santé Mentale, Gap (Hautes- Alpes).

Année de publication : 2007

Type de ressources : Rhizome - Thématique : Psychiatrie, SCIENCES MEDICALES

Télécharger l'article en PDFRhizome n°28 – Ruralité et Précarité (Octobre 2007)

Sans son hôpital psychiatrique qui dessert le département des Hautes-Alpes, la riante commune de Laragne ne serait qu’un village, qu’une bourgade comme tant d’autres. Créé en 1959, grâce à la pugnacité du maire de l’époque, M. Audibert, l’hôpital est très excentré par rapport au département. A quelques kilomètres près, il se situait dans le département voisin, les Alpes de Haute-Provence. Gap, la ville préfecture est à plus de 40 kms, Embrun à 80, et la ville de Briançon qui lui envoie ses patients hospitalisés sous contrainte à quelques 150 kms. Dans un tel département, les kilomètres ne signifient rien, il faut compter en temps. Les routes enneigées et verglacées, les virages, les côtes notamment l’hiver rendent les déplacements plus complexes. Ce département comporte plusieurs enclaves du fait du relief tourmenté ainsi que des vallées ou des zones montagneuses qui donnent leur nom à des pays : le Champsaur, le Queyras, le Briançonnais.

Le relief accidenté du département des Hautes-Alpes lui donne une image rurale et montagnarde partielle et donc trompeuse : Gap avec 40 000 habitants et Briançon avec plus de 10 000 habitants représentent à elles seules, avec leurs agglomérations la moitié du peuplement.

Rapprocher le lieu d’hospitalisation du centre névralgique des Hautes-Alpes, par ailleurs principal foyer de peuplement apparaît comme une mesure de bon sens tant géographique, qu’économique (frais de VSL, temps de transport pour les soignants, déplacement des médecins qui naviguent entre les différents lieux d’accueil, etc.) ou thérapeutique (rapprochement du lieu d’hospitalisation du domicile des patients, plus grande facilité à travailler avec les familles, possibilité de limiter la désinsertion, etc.). Les acteurs du soin en psychiatrie (équipe de direction, médecins, soignants, usagers, personnels techniques), les politiques (maires et députés), les partenaires associés aux soins devraient donc s’entendre autour de cet objectif. (…)

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