Roula est originaire de Syrie. Elle est arrivée en France avec sa fille, adolescente et francophone. En fréquentant la paroisse d’une commune à proximité de Lyon, elle a été hébergée chez l’habitant. Cette expérience a été assez difficile pour elle. Elle cherche à améliorer sa maîtrise de la langue française afin de pouvoir devenir interprète en langue anglaise, métier qu’elle exerçait auparavant en Syrie. En attendant, elle garde des enfants. Roula est très investie dans le milieu associatif, notamment dans l’association Singa.
Omar, originaire de Guinée-Conakry, est arrivé en France en 2013. Omar est très investi dans le milieu associatif, il a fréquenté et œuvré au sein de nombreuses associations telles que le Secours catholique. Cet investissement lui a permis, selon lui, de s’intégrer. Passionné par le sport, il a fait partie d’une équipe de basket dans une commune de la périphérie de Lyon
puis a été notamment membre actif de l’équipe de football mise en place par le Secours catholique. Il s’entraîne toujours le weekend avec des amis. Au cours de sa procédure de demande d’asile, il a été hébergé par deux familles d’accueil avec qui il a tissé des liens forts.
À son arrivée, il a suivi et validé une formation en CAP mécanique. Il aurait souhaité poursuivre sa formation en intégrant un BTS. Débouté de sa demande d’asile et sans possibilité de mettre à profit le diplôme qu’il a acquis, il travaille aujourd’hui
à Emmaüs où il est hébergé. L’association l’a chargé de récolter des dons auprès des
particuliers et d’assurer des livraisons, ce qui lui permet de recevoir un pécule.
Paul a quitté il y a plusieurs années son pays d’origine, la Côte d’Ivoire, pour les Pays-Bas. Il est ensuite arrivé en France en 2013 pour demander l’asile. Son arrivée en France a été très difficile, accentuée par un sentiment d’isolement ainsi que des problèmes de santé d’ordre somatique et psychique. Pour lui, le fait d’avoir fréquenté des associations telles que le Secours catholique et d’avoir participé à l’équipe de football mise en place par cette association l’a beaucoup aidé à surmonter les difficultés qu’il rencontrait et a facilité son intégration. La religion a également été une ressource individuelle très importante tout au long de son parcours. Enfin, il est très reconnaissant envers les services de santé qui l’ont soigné. Ayant obtenu le statut de réfugié, il vit avec sa famille et travaille dans une
commune limitrophe à Lyon. Il a comme projet d’ouvrir un garage associatif.
Letcha est originaire de Tchétchénie. Juriste dans le domaine des droits de l’homme, il
a été contraint de quitter son pays avec pour objectif de s’installer dans un pays européen qui « respecte les droits et les libertés individuelles ». Avant d’arriver en France, il a réalisé une demande d’asile en Suède. Par la suite, il est arrivé en France seul, avant d’être rejoint
par sa femme et deux de ses enfants en bas âge. Pendant la demande d’asile, la famille a eu accès à un hébergement dans un hôtel pendant plus de deux ans. Cette période a été très difficile. Père de quatre enfants, Letcha entend conserver son identité et sa culture d’origine
en la transmettant à ses enfants. Il est entouré par la communauté tchétchène qui est pour lui une véritable source de soutien.
Alkan est journaliste, écrivain et poète. Il est originaire du Kosovo. Débouté de sa demande d’asile et hébergé chez un parent, Alkan traverse une période difficile au moment du séminaire. Très investi dans le milieu associatif, notamment dans le milieu artistique, Alkan active ses réseaux afin de faire valoir son intégration en France, ce qui, il l’espère, lui permettra de régulariser sa situation.
Indrit est originaire d’Albanie. Ses débuts en France ont été très difficiles. Allophone et sans solution d’hébergement, Indrit a dormi pendant plusieurs années sous un pont aux bords des quais du Rhône à Lyon. Il a été débouté de sa demande d’asile. Le sport, et plus spécifiquement la course, l’a aidé à tenir durant ces années difficiles. Aujourd’hui, Indrit a obtenu ses papiers et travaille dans le secteur du bâtiment. En parallèle, il développe une activité de masseur énergétique professionnel.
Eshete est originaire d’Éthiopie. En France depuis 2012, il a débuté ses démarches de demande d’asile à Dijon. Arrivé en étant allophone, et sans proposition d’hébergement, Eshete
a vécu des périodes d’isolement difficiles au regard de sa non-maîtrise de la langue française. C’est en fréquentant une salle de sport et grâce à son investissement dans le milieu associatif qu’il est parvenu à apprendre le français. Après avoir obtenu le statut de réfugié, il est venu s’installer à Lyon. Salarié d’une structure d’interprétariat, Eshete est l’un des rares interprètes
professionnels (en France) par téléphone en langue oromo. Il a quitté Lyon pour s’installer dans une ville située à l’ouest de la France, dans l’objectif d’obtenir sa naturalisation le plus
rapidement possible.
Fidèle Mabanza nous a transmis le texte de présentation suivant : « Ressortissant de la
République démocratique du Congo, je vis en France depuis plus de six ans. Pour des raisons de sécurité, ma vie se passe actuellement ici. Mon pays est maquillé de sang et respire la misère face au silence du monde qui s’innocente de ce qui arrive dans l’autre bout de la
planète. Depuis plus de deux décennies, nous avons perdu l’ombre de la paix. La richesse
dont regorge notre sol nous fait payer le prix de la convoitise. Je suis un pauvre né dans une forteresse minée des matières premières. Mon combat est de retrouver un jour le chemin de la liberté et de la paix. »