La prise en charge des besoins en santé mentale des personnes en situation de précarité est
une orientation forte de l’Etat, réaffirmée dans le plan psychiatrie et santé mentale, dans le
droit fil du PRAPS.
L’un des enjeux majeur du plan psychiatrie et santé mentale est bien l’articulation entre le
social, le médico-social et le sanitaire, élément de respect de la globalité de l’être humain. Le
réseau, tel qu’il nous est proposé dans le cadre de l’amélioration de nos pratiques
professionnelles, me paraît un instrument de ce lien entre le sanitaire et le social, lien
indispensable pour répondre à la demande des êtres en souffrance mentale.
Vous connaissez mon intérêt et mon engagement pour la question de la santé mentale des
demandeurs d’asile, par l’impulsion et le financement de travaux de recherche coordonnés par
l’ORSPERE-ONSMP : une recherche-action de 2003 à 2005, puis un séminaire recherche
clinique dont les conclusions vont vous être présentées ce matin.
La recherche-action nous avait déjà amenés à penser la mise en réseau :
- elle répertoriait de nombreuses initiatives locales du côté du social et du soin sur le
territoire de la région ; - elle montrait la nécessité de les rendre plus visibles, de les mutualiser pour créer un
réseau constitué d’acteurs psychosociaux comme c’est le cas dans d’autres régions,
espace commun entre des pratiques sociales et des pratiques de soins, passerelle
constituée entre le champ de la recherche et celui des pratiques, offre d’accueil et de
soin, pôle de compétence coordonné au niveau régional.
Une réflexion collective et une dynamique d’acteurs étaient ainsi engagées autour de
principes communs et de perspectives d’action. (…)