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Edito

Christian LAVAL
Halima ZEROUG-VIAL

Année de publication : 2015

Type de ressources : Rhizome - Thématique : SANTE MENTALE, SCIENCES HUMAINES, Sociologie, Psychiatrie, SCIENCES MEDICALES, PUBLIC MIGRANT

Cahiers de Rhizome n°55 – L’interprétariat en santé mentale (Février 2015)

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Au premier abord, le thème de l’interprétariat peut apparaitre mineur dans la hiérarchie des questions académiquement traitées en santé mentale. Pourtant, sur le terrain, il est devenu un sujet d’actualité. Les services d’accueil et de soins voient arriver dans leurs locaux de plus en plus de primo arrivants non francophones. Au même moment, les budgets alloués ne répondent pas aux besoins du terrain. Dans les Centres d’Accueil pour Demandeurs d’Asile (CADA), il n’y a plus de financement pour les cours de Français. Ainsi des personnes aujourd’hui en Centre Provisoire d’Hébergement (CPH), donc réfugiés statutaires, ne parlent pas français et doivent du coup recourir à l’interprétariat. De nombreuses associations ou institutions de soins sont en difficulté pour financer l’activité d’interprétariat d’autant plus que le coût horaire est relativement élevé.

Au-delà de cette actualité de l’augmentation des flux et du manque de moyens alloués, une investigation plus poussée met en évidence la richesse et la complexité des questions posées. Dans ce numéro des Cahiers de Rhizome, il nous est apparu important de prendre pour thème l’interprète en tant que tel, alors que cet acteur est habituellement invisibilisé et alors que ses prérogatives apparaissent souvent floues et controversées. Autour d’une étude multidisciplinaires menée par l’équipe de l’Orspere depuis décembre 2013, diverses contributions pourraient faire rapidement changer d’avis ceux qui aborderaient le sujet comme une question périphérique.

Chemin faisant, nous nous apercevrons que ce choix d’enquête soulève des questions cardinales à différents niveaux de réalité : sur le rapport que notre société entretient avec l’étranger, sur les limites actuelles de notre offre sanitaire, sur l’obligation d’ouvrir la relation clinique à la tiercéité, sur la tendance forte à l’extension de nouvelles figures professionnelles de médiation entre humains mais aussi sur les types de compétences qu’il faudrait attacher à ces nouvelles activités. Sur le mode interrogatif, permettez-nous un tour d’horizon du problème ! (…)

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