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L’interprétariat en santé mentale auprès des populations en demande d’asile et des réfugiés.

Natacha CARBONEL

Année de publication : 2014

Type de ressources : Mémoires et thèses - Thématique : PUBLIC MIGRANT, SANTE MENTALE, SCIENCES HUMAINES, Sociologie

Introduction

Le CADA/ HUDA3 d’Ambérieu-en-Bugey, petite commune se trouvant localisée à moins d’une heure de la ville de Lyon, est situé dans un quartier populaire à l’extérieur de la ville. C’est au coeur de ces bâtiments, des immeubles de type logement social qui semblent mal vieillir et se dégrader rapidement, destinés à l’accueil des migrants en procédure de demande d’asile, que j’ai accompagné une infirmière psychologue lors de la réalisation d’entretiens thérapeutiques.
Après avoir réalisé un premier entretien avec une jeune mineure d’origine kosovare dans le CADA, nous avons changé d’étage pour nous rendre dans le HUDA où nous attendait la travailleuse sociale de la structure afin de continuer les consultations avec des personnes qui avaient déjà été déboutés une première fois de leur demande d’asile, ou qui étaient en procédures particulières. Nous avons été installées dans le bureau dans lequel se déroulent habituellement les consultations, situé en face de celui de la travailleuse sociale qui accueille les familles hébergées dans la structure. La pièce était petite et lumineuse, au milieu de laquelle un bureau été placé, ainsi que des chaises de chaque côté. Comme lors de la consultation précédente, l’infirmière m’a placée à ses côtés. Les patients prenaient place en face de nous.

Les consultations suivantes concernaient des premières rencontres entre l’infirmière psychologue et les patients. Dès notre arrivée, la première consultation a débuté très rapidement. La patiente était une femme d’origine albanaise, d’une cinquantaine d’années, et était étonnamment accompagnée d’un enfant d’environ une dizaine d’années. Les deux personnes sont entrées dans la pièce, ont fermé la porte et ont pris place. Très déstabilisée par la présence de l’enfant, la soignante a immédiatement demandé, en français, qui était cet enfant et pour quelles raisons il était présent lors de l’entretien. Cependant, la femme, tout comme l’enfant, ne semblaient pas du tout comprendre ce qui leur a été dit ni les questions qui leur ont été posées par la soignante. Parallèlement, la patiente s’adressait d’un ton sévère et agacé à son fils et lui a demandé de traduire à la soignante ce qu’elle avait dit. (…)

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