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Edito

Jean FURTOS

Année de publication : 2002

Type de ressources : Rhizome - Thématique : Psychiatrie, PUBLIC PRECAIRE, SANTE MENTALE, SCIENCES MEDICALES

Télécharger l'article en PDFRhizome n°8 – La psychiatrie publique en questions. 1er volet Paroles de psychiatres (Avril 2002)

Ce numéro de rhizome est le premier d’une trilogie sur l’avenir de la psychiatrie publique. La question « santé mentale et précarité » ne peut en être dissociée. Depuis le rapport Piel-Roelandt, cet avenir est orienté par « le plan santé mentale » énoncé par Bernard Kouchner (Nov. 2001).

Conçu comme un état des lieux, ce numéro est le lieu de tous les dangers. Pourquoi ?

1°) Parce que la parole a été donnée exclusivement aux psychiatres ! Ce qui n’est pas l’usage de Rhizome ouvert aux multiples intervenants du champ de la santé mentale et de la précarité.

2°) Parce que ce numéro a été conçu comme un forum, qui ne correspond pas nécessairement à la ligne éditoriale du Comité de Rédaction.

3°) Parce qu’un forum a nécessairement des aspects cathartiques qui risquent d’embraser l’esprit du lecteur. L’objectif de penser l’avenir doit s’en accommoder, sous réserve d’une reprise réflexive.

La contribution demandée aux auteurs sollicités pour ce numéro portait sur l’avenir du dispositif de psychiatrie publique à partir des questions suivantes :

·         Le champ de la Santé Mentale, centré sur la souffrance psychique et non plus sur la maladie, constitue t-il le prélude à la dilution de la psychiatrie dans le social ou à un réaménagement des théories et des dispositifs à la mesure de notre temps ?

·         La psychiatrie a t-elle à s’occuper de la souffrance psychique des personnes précarisées ?

·         Le secteur de psychiatrie est-il adapté aux soins des personnes précaires ?

·         Le secteur de psychiatrie a t-il les moyens de cette action ?

La lecture des textes reçus permet d’authentifier un malaise sérieux des psychiatres qu’il s’agit d’abord de reconnaître comme tel, et qui est congruent avec ce qu’on entend et ce qu’on écrit ici ou là. Après tout, le rapport Strohl-Lazarus (1995) a mis en évidence le malaise des intervenants sociaux, en relation avec les processus sociétaux et la prise en compte d’une souffrance psychique d’origine sociale. Pourquoi faudrait-il mettre sous le boisseau le malaise des psy, particulièrement celui des psychiatres ? Les mêmes causes donnent sans doute les mêmes effets, avec un décalage dans le temps et des particularités en rapport avec chaque métier. Comment espérer promouvoir un système de santé mentale sans les psychiatres, sans écouter ce qu’ils pensent , ce qu’ils ressentent, ce qu’ils refusent, les valeurs dont ils estiment être porteurs, leurs points aveugles, aussi.

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