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La prise en compte de la santé mentale des publics migrants : une préoccupation collective. Revue adsp, Santé des migrants (n°111), p. 46-47

Halima ZEROUG-VIAL
Gwen LE GOFF
Julia MAURY DE FERAUDY

Année de publication : 2020

Thématique : TRAVAIL SOCIAL, PUBLIC MIGRANT, SANTE MENTALE, Santé publique

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Depuis plus de vingt ans, l’Orspere-Samdarra (4), Observatoire national santé mentale, vulnérabilités et sociétés, interroge les liens entre santé mentale et migrations dans le but de produire de la connaissance et de soutenir les intervenants de première ligne dans l’accueil, le soin et l’accompagnement des personnes migrantes. Nos recherches et nos échanges avec les professionnels des champs sanitaire et social nous ont permis de documenter la saturation et le débordement des dispositifs face à des demandes de soin importantes et complexes (nécessitant par exemple le recours à un interprète), souvent liées à des souffrances et des traumatismes multiples. Les professionnels se retrouvent en difficulté pour repérer, orienter ou soigner des personnes pour lesquelles la souffrance psychique parait aigüe, sans forcément correspondre à une catégorie nosographique particulière.

La prise en charge en santé mentale des personnes migrantes : un enjeu de santé publique

Les personnes migrantes peuvent « théoriquement » bénéficier de soins en santé mentale dans le « droit commun ». Mais, faute d’une offre de soins suffisante, elles accèdent difficilement, comme la population générale, à un suivi d’ordre psychologique ou psychiatrique. Toutefois, depuis une vingtaine d’années, les personnes migrantes sont identifiées par de nombreux acteurs comme relevant, ou devant relever, des dispositifs à destination des personnes précaires. De fait, de nombreux migrants fréquentent les permanences d’accès aux soins de santé (Pass) ou les équipes mobiles psychiatrie précarité (EMPP). Sur certains territoires français, c’est même uniquement ce public que les professionnels de ces services rencontrent. Parfois, des soignants orientent les personnes exilées vers ces dispositifs spécifiques pour personnes précaires. L’orientation vers le droit commun de ces dispositifs « passerelles » est en revanche plus compliquée, bien qu’elle en soit l’objectif. Les Pass et EMPP se retrouvent donc débordés et en difficulté pour répondre aux nouvelles demandes. (…)

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