Introduction
Pour introduire ce travail de fin d’année, je voudrais mettre en lumière le contexte. Je
suis infirmière depuis 2018 en service de psychiatrie. Le service dans lequel je travaille
actuellement a la particularité d’être un service fermé donc accueillant uniquement des
patients en soins sous contrainte. Le secteur géographique de mon service fait que nous
accueillons également beaucoup de personnes qui vivent dans la précarité, dans des foyers
ou sans domicile. Ces personnes en soins sous contrainte sont généralement dans le déni de
leurs pathologies, ce qui rend difficile l’alliance aux soins et les prises en charge. Plusieurs
fois, nous avons eu dans le service des patients étrangers (francophones ou non). La prise en
charge aujourd’hui en service de psychiatrie des patients étrangers est, je trouve, encore
incomplète et inadaptée. J’ai pu constater que nous manquions d’informations et de
formations. Nous manquons de moyens également. Tout cela complique énormément les
prises en charge. Ajouté à cela, la violence des soins et la violence hétéroagressive des
patients peut entraîner certaines réactions que j’ai pu observer dans l’équipe
pluridisciplinaire.
Pour commencer ce travail de recherche, je vais présenter un cas clinique qui a suscité
beaucoup de réactions de la part des soignants, de par sa complexité. J’aimerais développer
et effectuer un travail sur les mouvements transférentiels culturellement codés et l’adhésion
dans la prise en charge de patients migrants en service fermé de psychiatrie. Ensuite, cela
nous permettra d’avoir des pistes et des outils de compréhension pour les prochaines prises
en charge et pour permettre une réflexion autour de la situation de Naby. (…)