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L’impact de la maîtrise de la langue d’accueil dans l’accompagnement et l’intégration des personnes exilées

Odile SAUZEAT

Année de publication : 2022

Type de ressources : Mémoires et thèses - Thématique : Linguistique, PUBLIC MIGRANT, TRAVAIL SOCIAL

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Introduction

En introduction de ce travail, je souhaite présenter brièvement mon parcours professionnel. J’ai travaillé dans l’humanitaire à l’étranger sur trois continents sur une période de huit ans en tant que logisticienne, administratrice puis chargée de mission auprès d’organisations non-gouvernementales tels qu’Équilibre en Roumanie, Action Contre le Faim au Libéria et en Géorgie, Enfants réfugiés du Monde au Guatemala et Hôpital Sans Frontière au Honduras et en Albanie. Ces missions, d’une durée de quelques semaines à 16 mois, m’ont permis de vivre dans des cultures différentes de la mienne et bien évidemment avec une langue étrangère à ma langue maternelle. Je travaillais avec des personnes qui pouvaient parler l’anglais, l’espagnol ou le français, mais lorsqu’arrivaient les weekends et les soirées, j’étais confrontée à la langue du pays. Je crois avoir ressenti à maintes reprises la frustration de ne pas pouvoir m’exprimer car je ne maitrisais pas la langue. C’est pourquoi, j’ai toujours essayé d’apprendre la langue locale ; que ce soit pour mon autonomie dans la vie quotidienne ou pour pouvoir tisser du lien, rencontrer des personnes car j’ai très vite constaté que la rlation à l’autre se trouvait renforcée lorsque je commençais à parler dans leur propre langue. C’était devenu un jeu pour moi, pour créer la rencontre, considérer l’autre avec respect de sa langue et me mettre à égalité avec lui. Bien évidemment, après les salutations et les quelques « mots vitaux » je basculais en parlant une langue commune si cela était possible.

Ensuite, du fait de mes compétences en langue anglaise et espagnole, j’ai travaillé pendant 16 ans dans le domaine de l’industrie au sein d’un service commercial d’export et de formation.
En 2016, voulant retrouver un travail dans le champ du travail social, j’ai d’abord effectué des contrats de remplacement en tant que travailleuse sociale dans un centre de demandeurs d’asile (CADA), puis auprès de mineurs non accompagnés avec la Fédération des OEuvres laïques de Haute-Savoie. J’ai ensuite travaillé avec la Croix Rouge Française dans plusieurs centres d’hébergement d’urgence de la ville d’Annecy (abris hivernaux destinés aux adultes isolés et aux familles, tous orientés par le 115). (…)

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