Résumé
Ce mémoire s’ancre dans les pratiques et observations d’une psychologue au sein d’un dispositif qui héberge et accompagne des Mineurs Non Accompagnés dans le cadre de la protection de l’enfance.
Il pose les questions suivantes : quelles défenses réciproques les professionnels et les adolescents accueillis mettent-ils en place pour « faire avec » le quotidien de l’accompagnement ? À quelles problématiques des adolescents pourraient faire écho ces défenses ? Dans ce contexte, quel travail reste possible avec ces adolescents ?
Ce mémoire propose que les bricolages et les mouvements de transgression ou de subversion, à l’oeuvre chez les adolescents, mais également chez les professionnels, soient le lieu d’aménagements identitaires et culturels.
En déployant des situations cliniques et institutionnelles complexes à accueillir et contenir pour les professionnels et les dispositifs de l’Aide Sociale à l’Enfance, ce mémoire tentera de mettre en lumière ce qui se problématise, voire parvient à faire sens, chez les Mineurs Non-Accompagnés dans ou à travers des moments « indésirables ». Se faisant, il esquissera la question de mouvements adolescents et d’une quête de subjectivité et de sens chez les mineurs en situation de migration.