INTRODUCTION
Début 2016, l’arrivée massive de migrants en Europe fait l’actualité. Sur mon lieu de travail, le SSIAD de la mutualité d’Annecy, les réflexions de rejet fusent de la part de certains soignants. En moi naît un sentiment de malaise. Il me semble impossible d’être à la fois un soignant attentionné et une personne xénophobe. L’idée d’un nouveau projet professionnel émerge, pour cela une formation me semble indispensable. Elle théoriserait mon expérience de bénévolat réalisée en 2013 et 2014 au sein d’une équipe d’accueil de demandeurs d’asile.
Dans ce contexte, je découvre au printemps 2016 l’existence de ce DIU Santé, Société et Migration et aussitôt je m’inscris avec enthousiasme. Il est temps pour moi de me donner de la peine pour comprendre ce qui me bouleverse ainsi, ce qui devient douloureux, ce qui me fait tant de peine. Les deux occurrences du mot « peine » renvoient chacune à deux significations différentes, à savoir travail/effort et tristesse/mal-être, reflet de mon état d’esprit tout au long des huit modules de ce DIU.
La réalisation du mémoire ne me tracasse pas outre mesure, j’ai été confrontée à cette épreuve … en 2012 dans le cadre d’un DU Management des soins et des équipes. Les équipes … parlons-en … en tout cas des miennes … j’ai la chance d’encadrer deux équipes soignantes : une composée de six et une autre de cinq aides-soignants … (…)