Les violences physiques, psychologiques ou sexuelles sont une atteinte grave à la dignité, à l’intégrité physique et mentale et aux droits des personnes, et se produisent le plus souvent dans les milieux censés être protecteurs comme la famille, le couple, les institutions. Malgré leurs lourdes conséquences à long terme sur la vie et la santé des victimes, elles restent cachées et maquillées en amour, désir, éducation, soins, liberté… ou bien considérées comme une fatalité. Déni, loi du silence et culture anti-victimaire leur assurent une grande impunité.
Les victimes de ces violences intrafamiliales, conjugales, institutionnelles, sont le plus souvent réduites au silence, culpabilisées ; leurs plaintes sont considérées comme illégitimes et leurs paroles non crédibles, a fortiori si elles sont victimes de violences sexuelles. Ce n’est qu’à la faveur de mouvements de témoignages massifs depuis 2017 tels que #metoo et plus récemment en France #metooinceste que la société commence enfin à ouvrir les yeux. Quel que soit le milieu où elles se produisent, ces violences s’exercent dans le cadre d’un rapport de force et de domination, et dans un contexte d’inégalité et de discrimination, le plus souvent sexiste. Les victimes sont essentiellement des personnes vulnérables et discriminées, des enfants, des femmes, des personnes en situation de handicap, placées en institution, psychiatrisées, racisées, ou en situation de grande précarité ou de marginalisation. Le risque de subir des violences augmente si plusieurs de ces facteurs sont cumulés : une femme en situation de handicap voit son risque de subir des violences sexuelles multiplié par deux ; une fille en situation de handicap, par trois ; et si le handicap est intellectuel ou mental, il est multiplié par cinq1. Comment des violences aussi injustes, inhumaines et traumatisantes, qui mettent en péril le contrat social de nos sociétés démocratiques peuvent-elles persister, voire s’aggraver ?
L’exemple des violences sexuelles est à cet égard frappant : les filles et les femmes en sont les principales victimes essentiellement au sein de la famille et du couple. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte qu’une femme sur trois a subi des violences sexistes ou sexuelles, qu’une fille sur cinq et un garçon sur 13 ont subi des violences sexuelles2. En France, les enquêtes de victimation évaluent à 135 000 le nombre de viols et de tentatives de viols (donc des crimes) subis par des filles chaque année, 96 000 pour les femmes, 30 000 pour les garçons et 16 000 pour les hommes. La majorité de ces violences sexuelles commencent avant l’âge de 10 ans, ce sont des violences masculines et commises par des proches dans plus de 90 % des cas3. La pédocriminalité sur le Net explose : si, en 2014, on recensait 1 million de photos et de vidéos pédocriminelles, en 2018, il y en avait 45 millions et en 2019, plus de 70 millions, avec des enfants (dans plus de 90% des cas, des filles de plus en plus jeunes, entre 3 et 13 ans) exploités le plus souvent par des membres de leur famille (des hommes dans 99 % des cas) et subissant des actes de plus en plus barbares. La France est le troisième pays du monde (et le deuxième en Europe) en nombre de sites et d’utilisateurs4.
Devant ces chiffres alarmants, la faillite de l’État est quasi totale ; la France ne remplit pas ses obligations internationales pour prévenir ces violences — qualifiées d’« actes cruels dégradants et inhumains » par le droit européen et de tortures par le droit international —, soit protéger et soigner les victimes et punir les auteurs. La grande majorité des victimes n’est sont pas identifiée, ni secourue, ni protégée et ne reçoit pas de soins adaptés5. Seul 1 % des violeurs sont jugés. Infostat Justice a publié en 2018 les chiffres suivants pour les viols : sur les 10 % des viols faisant l’objet de plaintes, 74 % de ces plaintes sont classées sans suite, et seulement une sur dix est jugée en cour d’assises6. Depuis dix ans, les condamnations pour viols ont diminué de 40 % alors que les plaintes ont augmenté. Pour lutter contre l’exploitation sexuelle des mineurs et la pédocriminalité en ligne, la France dispose de 14 enquêteurs contre 320 en Angleterre7. Il a fallu attendre 2017 pour qu’un premier plan de lutte contre les violences faites aux enfants soit mis en place, et 2021 pour enfin obtenir un seuil d’âge du non-consentement à 15 ans ainsi qu’à 18 ans en cas d’inceste, avec des crimes et délits spécifiques quand ils sont commis par des majeurs.
Les victimes de violences sexuelles doivent survivre seules à des violences d’autant plus traumatisantes qu’elles sont impensables pour elles et impensées par la société qui les nie ou les maquille. En grande majorité, elles sont privées de justice, de soins, de réparations et n’ont aucune garantie de non-réitération des violences. Quand on leur demande, dans des enquêtes de victimation, quels sont pour elles les premiers recours, elles répondent : les médecins et la police8. Alors pourquoi sont-ils si peu formés et si peu protecteurs pour les victimes ? Que se passe-t-il pour que les droits des victimes soient à ce point piétinés ? Pourquoi tolère-t-on autant d’injustices et de perte de chance pour ces victimes ?
La réponse est peut-être dans notre société inégalitaire et son discours dominant qui produit une incroyable propagande sexiste et anti-victimaire qu’on appelle la « culture du viol » qui nuit gravement aux victimes les rendant coupables de leur propre malheur, les présentant comme indignes et illégitimes, ne méritant pas qu’on soit solidaire avec elles. Cette propagande charrie des stéréotypes, des idées fausses et des mensonges qui résistent à toutes les grandes avancées depuis vingt ans dans la connaissance de la réalité de ces violences et de la gravité de leurs conséquences. Cette propagande omniprésente gangrène toutes les institutions, elle empêche que les victimes soient entendues et reconnues, et verrouille la mise en place de réformes ainsi que de formations nécessaires, que ce soit dans le cadre de la protection des victimes, de la prise en compte des psychotraumatismes et de la justice.
L’enjeu pour sortir de cette situation pourrait être de respecter les droits des victimes pour qu’elles soient enfin légitimées. Car cet escamotage des victimes protège le mythe d’une société idéale patriarcale où les plus forts protégeraient les plus faibles, rationalisant ainsi les inégalités et les privilèges, ce qui rend les violences possibles. Exercer des violences de façon continue sur les plus vulnérables, afin de les soumettre et de les exploiter suppose des complicités de la part de la société, des institutions et des proches, et un système qui, de génération en génération, produise des victimes et des agresseurs ; il faut que la victime ne puisse pas dénoncer les violences ni surtout les reconnaître comme injustes et illégitimes, et que les rares victimes ou personnes protectrices qui signalent des violences ne soient pas crues. Pour cela, il faut nier la réalité de ces violences, leur ampleur et leurs conséquences et diffuser des stéréotypes et des théories anti-victimaires.
Reconnaître les psychotraumatismes et offrir des soins spécialisés : une révolution à opérer d’urgence
Les recherches internationales montrent que ces violences font partie des traumatismes les plus graves, à l’origine de blessures psychiques, d’atteintes cérébrales et d’un risque très important de développer des troubles psychotraumatiques. Ces psychotraumatismes sont dus à la mise en place par le cerveau de mécanismes neurobiologiques de sauvegarde équivalents à une disjonction des circuits émotionnels et de la mémoire, pour échapper au risque cardiologique et neurologique que fait courir le stress extrême provoqué par les violences. Cette disjonction produit une dissociation et une mémoire traumatique qui sont au cœur de toutes conséquences psychotraumatiques sur la santé mentale et physique des victimes9. Sans prise en charge spécifique, elles ont un impact catastrophique à long terme sur la santé mentale et physique des victimes, sur leur vie personnelle et leur insertion sociale avec un risque important de subir un continuum de violences. Il a été démontré que ces violences, par leur impact traumatique durable, produiront encore plus d’inégalité, de précarité, de vulnérabilité, de handicap, de discriminations et d’injustices, dans un processus sans fin qui s’abat sur les personnes les plus vulnérables10. La communauté scientifique internationale et l’OMS reconnaissent les violences sexuelles comme un problème de santé publique majeur.
Depuis les études de Vincent Felitti et Robert Anda, publiées dès 1998 dans des revues internationales11, nous savons qu’avoir subi des violences dans l’enfance est le déterminant principal de la santé 50 ans après (ainsi, c’est le premier facteur de risque de mort précoce, de suicide, de dépression à répétition, de conduites addictives, de troubles alimentaires, de troubles cardio-vasculaires, endocriniens et de nombreuses autres pathologies somatiques), et qu’avoir subi des violences est le facteur de risque le plus important pour en subir à nouveau ou en commettre tout au long de sa vie. Une grande étude pour l’Organisation des Nations unies (ONU) indique que, si une femme a subi des violences physiques et sexuelles dans l’enfance, cela multiplie par 19 son risque de subir des violences conjugales et sexuelles à l’âge adulte, et pour un homme, le risque d’en commettre est multiplié par 1412. Cela s’explique principalement par les conséquences psychotraumatiques des violences et par leur symptôme principal : la mémoire traumatique, qui fait revivre à l’identique les violences avec la même détresse et les mêmes ressentis comme une torture sans fin13. Ces mêmes études montrent que pour éviter les conséquences à long terme et le cycle de reproduction des violences de proche en proche et de génération en génération, la mesure la plus efficace est de protéger les victimes et de prendre en charge leurs traumatismes et de traiter spécifiquement la mémoire traumatique des violences.
La méconnaissance des troubles psychotraumatiques et de leurs mécanismes est à l’origine d’une profonde incompréhension et d’un manque de reconnaissance de ce que vivent les victimes, de leurs souffrances, du danger qu’elles courent et de l’emprise qu’elles subissent. Cette méconnaissance, liée au manque de formation, au désintérêt des professionnels et à leur colonisation par des représentations sexistes est une grave perte de chance pour les victimes et représente un risque important de subir des maltraitances tout au long de leur parcours. Elle est injustifiable.
Cette méconnaissance fait que les symptômes psychotraumatiques des victimes leur sont souvent reprochés et fréquemment utilisés pour les discréditer, disqualifier leur témoignage, les psychiatriser, et pour les considérer comme étant à l’origine de leur propre malheur, au lieu qu’ils soient reconnus comme des conséquences normales et universelles des viols ainsi que des preuves médico-légales de ce qu’elles ont vécu. De plus, les stéréotypes sexistes les plus répandus intègrent ces mêmes symptômes psychotraumatiques et leurs conséquences sur la santé et la vie des femmes. Ils essentialisent ce que sont une fille et une femme, leur personnalité, leurs capacités, leurs comportements et leur sexualité, dans un processus falsificateur qui alimente sans fin les stéréotypes sexistes, les fausses représentations et la culture du viol, les rendant responsables et coupables des violences qu’elles subissent, voire, pire, les considérant comme sans dignité, aimant être violentées et dégradées. À l’inverse, les hommes qui les ont agressées sont dans leur très grande majorité protégés, disculpés, innocentés. Leur sexualité violente est normalisée et tolérée, comme un besoin ou une pulsion incontrôlable. Ils peuvent même être considérés comme les « vraies victimes » de ces filles et de ces femmes qui les auraient provoqués, manipulés ou accusés à tort14. Et c’est comme cela que se construisent des mythes destructeurs comme « les lolitas », les « filles faciles », les « tentatrices », les « menteuses », celles qui provoquent les hommes et les transforment en agresseurs. Selon ces mythes, ce sont les victimes qui fabriquent les agresseurs et non l’inverse, ce qui permet d’occulter leurs stratégies de prédation.
Or le corps médical, encore trop peu formé aux psychotraumatismes et souvent colonisé par des représentations sexistes fait rarement le lien entre des symptômes pourtant pathognomoniques de traumatismes que présentent les filles et les femmes et les violences qu’elles ont subies : 79 % des professionnels de la santé ne font pas le lien entre les violences subies dans l’enfance de leurs patients et leur état de santé, seuls 23 % des victimes de viol bénéficient d’une prise en charge médico-psychologique spécialisée, en moyenne, au bout de dix ans15.
Les agresseurs bénéficient des symptômes psychotraumatiques qu’ils ont provoqués chez les victimes : la sidération qui paralyse les victimes ; la dissociation traumatique et son cortège d’anesthésie émotionnelle et physique, de sentiments d’irréalité et de dépersonnalisation, d’amnésie ; la mémoire traumatique qui fait revivre à l’identique, mais de façon indifférenciée et non conceptualisée les violences ; les stratégies de survie pour échapper à cette mémoire traumatique avec des conduites d’évitement, de contrôle et d’hypervigilance, ou pour l’anesthésier avec des conduites dissociantes à risque — mises en danger, addictions, automutilations, violences envers soi qui font disjoncter le circuit émotionnel en reproduisant un stress extrême.
La victime traumatisée, envahie par sa mémoire traumatique, exposée à une culture du viol omniprésente, finit par penser qu’elle est coupable, folle, inadaptée et qu’elle mérite ce qu’elle subit. Les paroles et les mises en scène de l’agresseur qui la colonisent durablement par l’intermédiaire de la mémoire traumatique semblent provenir de ses propres pensées et lui faire penser qu’elle n’a aucune valeur, qu’elle est un monstre, haïssable et méprisable qui ne mérite pas de vivre. Et ce d’autant plus que la société, colonisée par ce discours mystificateur, la juge sévèrement et prend fait et cause pour l’agresseur.
Alors que la plupart des victimes se mettent en danger pour s’anesthésier, quelques-unes développent des stratégies de survie en adhérant à la loi du plus fort et en reproduisant des violences sur autrui pour anesthésier leur mémoire traumatique. Si on n’est pas responsable des violences qu’on a subies ni de leurs conséquences psychotraumatiques, on est responsable du choix de ses stratégies de survie. Le fait d’exercer des violences sur autrui crée également de la mémoire traumatique, que l’agresseur continuera à anesthésier en réitérant les violences qu’il commet, ce qui alimente un processus sans fin de reproduction des violences.
La fonction principale de la violence est donc mensongère, elle permet aux agresseurs d’effacer les traces de la victime qu’ils ont été et d’échapper à l’encombrante mémoire traumatique des violences qu’ils ont initialement subies puis de toutes celles qu’ils ont commises. Elle leur permet de se mettre du côté des privilégiés et de s’assurer l’impunité en dissociant les victimes, qui, anesthésiées et fréquemment amnésiques se tairont, ce qui efface les traces des violences qu’ils commettent. La victime qu’ils haïssent, c’est eux-mêmes, ils la font disparaître par un tour de passe-passe en s’attaquant à une autre victime à qui ils font rejouer leur histoire pour mieux la nier, en déclenchant leur propre anesthésie émotionnelle. Ils ne ressentent plus rien, cette histoire n’est donc pas la leur. La victime a donc une position paradoxale. Elle est d’abord une victime de substitution, indispensable pour faire marcher la machine à effacer le passé traumatique des agresseurs. Mais comme elle est susceptible de rappeler leur passé traumatique à tous ceux qui sont en position dominante en allumant leur mémoire traumatique, elle peut mettre en danger toute la construction illusionniste de la société et il faut l’effacer à tout prix. Elle est donc à la fois indispensable et indésirable. Les victimes sont à éradiquer, mais il faudra en créer sans cesse de nouvelles. Elles sont donc sommées de se cacher, ou de disparaître en s’autodétruisant, à moins qu’elles ne deviennent à leur tour des agresseurs quand la société leur en donne la possibilité, c’est-à-dire quand elles peuvent être en position dominante, et si elles s’y autorisent.
Les mensonges idéologiques des discours inégalitaires sont donc des facilitateurs de violences, des « permis de détruire » offerts à des personnes peu regardantes sur leur éthique et leur cohérence intellectuelle pour « traiter » leur mémoire traumatique aux dépens d’autrui.
La mémoire traumatique est le dénominateur commun des violences, de leurs conséquences et de leurs causes
Il résulte clairement de ce qui précède que pour interrompre la production sans fin de violence, il faut éviter que des victimes soient traumatisées et développent une mémoire traumatique. La protection de l’enfance, la lutte contre ces violences et leur impunité, l’accompagnement et le soin des victimes doivent être des priorités politiques majeures.
L’enjeu est de ne tolérer aucune violence et aucun discours anti-victimaire, de ne laisser aucune victime seule, de les identifier par un dépistage systématique, de les protéger, d’être d’une solidarité sans faille avec elles, d’œuvrer pour leurs droits et de légitimer leurs paroles en reconnaissant les violences qu’elles ont subies et leurs conséquences psychotraumatiques : de leur rendre enfin justice.
À LIRE…
Salmona, M. (2019). Le livre noir des violences sexuelles (2e éd.). Dunod.
Notes de bas de page
1 Baradji, É., Filatriau, O. (2020). Les personnes handicapées sont plus souvent victimes de violences physiques, sexuelles et verbales. Études et résultats, 1156 ; Dammeyer, J. et Chapman, M. (2018). A national survey on violence and discrimination among people with disabilities. BMC Public Health, 18, 355.
2 WHO (2014-2016). Global Status Report on Violence Prevention. WHO.
3 Voir les rapports d’enquête « Cadre de vie et sécurité » (CVS) conduits par l’Insee, en partenariat avec l’ONDRP et le SSMSI ; AMTV et Ipsos (2019). Violences sexuelles de l’enfance. Enquête auprès des victimes. AMVT. www.memoiretraumatique.org/ ; Bajos, N. et Bozon M. (2008). Enquête sur la sexualité en France: Pratiques, genre et santé. Ined.
4 Dance, G. J. X. et Keller, M. H. (2020, 7 février). Tech companies detect a surge in online videos of child sexual abuse. The New York Times ; International Association of Internet Hotlines. (2019). Rapport annuel. Inhope. www.inhope.org/
5 Salmona, L. (2015). Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte. AMTV avec le soutien d’UNICEF France.
6 Infostats Justice (2018). Violences sexuelles et atteintes aux mœurs : les décisions du Parquet et de l’Instruction. Bulletin d’information statistique du ministère de la Justice, 160.
7 Coignac, A. (2021, 31 mars). Un enfant sur trois est exposé à des délits sexuels. Libération.
8 Miprof (2015, 6 mai). Violences au sein du couple et violences sexuelles : impact sur la santé et prise en charge médicale des victimes. Lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes.
9 McFarlane, A. C. (2010). The long-term costs of traumatic stress: intertwined physical and psychological consequences. World Psychiatry, 9(1), 3-10 ; Nemeroff, C. B. (2016). Paradise lost: the neurobiological and clinical consequences of child abuse and neglect. Neuron, 89(5), 892-909.
10 Campbell, R. (2008). The co-occurence of childhood sexual abuse, adult sexual abuse, intimate partner and sexual harassement. Journal of consulting and clinical psychology, 76(2), 194-207; Hillis, S., et al. (2016). Global prevalence of past-year violence against children: A systematic review and minimum estimates. Pediatrics, 137(3).
11 Felitti, V. J. et al. (1998). The relationship of adult health status to childhood abuse and household dysfunction. American Journal of Preventive Medicine,14, 245-58.
12 Fulu, E. et al. (2017). Patways between trauma, intimate partner violence, and harsh parenting. Findings from UN multi-country study on men and violence in Asia and the Pacific. Lancet Global Health, 5(5), 512-522.
13 Salmona, M. (2020). 5. Mémoire traumatique. Dans M. Kédia, A. Sabouraud-Séguin (dir.), Psychotraumatologie en 51 notions. L’Aide-mémoire (p. 44-58). Dunod.
14 Salmona, M. (2021). Les violences sexuelles : un psychotraumatisme majeur qu’il est essentiel de prendre en compte pour rendre justice aux victimes, les secourir, les protéger et les soigner. Dans E. Ronai et E. Durand, Violences sexuelles : en finir avec l’impunité. Dunod.
15 AMTV et Ipsos (2019). Violences sexuelles de l’enfance. Enquête auprès des victimes. Op. cit.