Introduction
En tant qu’assistante de service social dans un Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile, je constate que l’accès aux soins et l’accompagnement lié à la santé des personnes accueillies sont des enjeux majeurs dans le cadre de mes missions.
Les traumatismes subis dans le pays d’origine, l’exil bien souvent contraint et le parcours migratoire éprouvant et risqué, viennent impacter la santé physique et psychique des personnes que l’on accueille. Pour les personnes qui se voient proposer une place en CADA (53% des demandeurs d’asile en 2019), elles ont bien souvent vécu dans des conditions très précaires depuis leur arrivée en France, sans bénéficier de l’aide de personnes « ressources » – professionnels ou bénévoles. L’arrivée en CADA ouvre une parenthèse plus stable dans leurs parcours, pendant laquelle elles pourront bénéficier d’un accompagnement global.
Je mesure comme cet accueil est une opportunité, une chance même, pour les personnes accueillies. Les besoins et demandes de celles-ci sont multiples et divers : dans le cadre des démarches administratives, notamment en lien avec la demande d’asile, en lien avec la santé, la scolarité, la vie quotidienne… Le travailleur social du CADA devient le premier interlocuteur de proximité, tel un facilitateur, un médiateur avec l’environnement et plus généralement avec le système administratif français. (…)