Introduction
En tant que sage-femme diplômée depuis juillet 2020, nous avons pu constater à plusieurs reprises les difficultés liées à la prise en charge des femmes exilées en maternité : barrière de la langue, méconnaissance de leur vécu, bases culturelles différentes et manque de temps. Bénévole pour Gynécologie Sans Frontières, nous avons participé à des ateliers de prévention en santé sexuelle et préparation à la naissance et à la parentalité auprès de femmes exilées en HUDA et CADA.
C’est en liant nos activités professionnelle et bénévole et en réponse à notre mémoire de fin d’études de sage-femme (Compétences interculturelles en Maïeutique : des missions humanitaires internationales à la pratique professionnelle en France (1)) que nous avons décidé d’étudier le vécu et les attentes des femmes exilées dans les maternités des Hauts-de-France et plus spécifiquement à l’hôpital de Lens, là où nous travaillons.
Notre étude est qualitative. Nous avons mené des entretiens semi-directifs auprès de quatre femmes exilées afin d’analyser leur vécu et leurs attentes quant au suivi de leur grossesse et de leur accouchement en France.
Elle s’organise en trois parties. La première aborde les aspects théoriques du suivi des femmes enceintes en France, de la situation des personnes exilées en France et des particularités du suivi périnatal des femmes exilées.
La deuxième partie définit la question de recherche, les modalités ainsi que les résultats de l’étude. Enfin, la dernière partie analyse ces résultats et les évolutions envisageables puis elle révèle la fiche pratique que nous avons rédigée à l’intention des sage-femmes de l’hôpital de Lens afin de leur faciliter la prise en charge. (…)