INTRODUCTION
Au sortir de mes études, il y a de cela bientôt 10 ans, je ne m’imaginais pas travailler dans le domaine de l’asile, auprès de migrants. Mon parcours professionnel s’est construit au fur et à mesure des rencontres, des embûches et des opportunités que nous apporte la vie, pour aboutir aujourd’hui à la présentation d’un mémoire écrit dans le cadre du Diplôme Inter-Universitaire Santé, Société et migration, proposé par l’ORSPERE-SAMDARRA.
Ce mémoire s’appuie sur mon expérience professionnelle d’intervenant social dans un Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO), expérience qui a commencé en septembre 2017 jusqu’à sa fermeture en septembre 2018. Situé à Allex, village drômois de 2500 habitants situé à environ 20 km de Valence, cet établissement de 60 places était géré par l’association Diaconat Protestant. Il accueillait des familles de demandeurs d’asile, c’est à dire des couples avec ou sans enfants ou bien des femmes seules avec enfant. Les personnes accueillies venaient de pays divers, principalement Afghanistan, Soudan, Ethiopie et Érythrée, mais aussi Irak, Géorgie, Ukraine, Macédoine, Lybie, etc…
De cette expérience, courte mais riche, je me suis plus particulièrement focalisé sur le quotidien des demandeurs d’asile hébergés en CAO, sur ce qu’ils vivent dans ce temps singulier qu’est la demande d’asile et dans cet espace précis qu’est un CAO. (…)